L’industrie du diamant vacille face à un troisième choc : les droits de douane

 

 L'industrie mondiale du diamant traverse une période de turbulences sans précédent, confrontée à un troisième choc majeur : l'instauration de nouveaux droits de douane. Après avoir déjà subi les conséquences de la montée en puissance des diamants synthétiques et d'une baisse significative de la demande, le secteur doit désormais faire face à des barrières tarifaires qui menacent davantage sa stabilité.​

💎 Une industrie sous pression

Le géant du secteur, De Beers, illustre bien les difficultés actuelles. Après deux dépréciations d'actifs majeures — 1,6 milliard de dollars en 2023 et 2,9 milliards début 2024 — la valeur comptable de l'entreprise a chuté à environ 2,5 milliards de dollars. Les bénéfices ont également plongé, passant de 72 millions de dollars en 2023 à une perte de 25 millions en 2024, tandis que la production a diminué de 31,8 à 24,7 millions de carats .​

🛃 L'impact des droits de douane

L'Union européenne a récemment imposé des droits de douane de 25 % sur une série de produits américains, y compris les diamants, en réponse aux taxes similaires instaurées par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium. Cette mesure affecte environ 21 milliards d'euros de marchandises, exacerbant les tensions commerciales transatlantiques .​

Ces nouvelles barrières tarifaires s'ajoutent à un contexte déjà difficile pour l'industrie du diamant, confrontée à une concurrence accrue des diamants de laboratoire et à des coûts d'exploitation en hausse.​

📉 Conséquences pour le commerce mondial

Selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'intensification des tensions douanières pourrait entraîner une baisse de 1,5 % du commerce mondial des marchandises en 2025 . Pour le secteur du diamant, cela signifie une pression supplémentaire sur les marges et une incertitude accrue quant à l'avenir.​

🔍 Perspectives d'avenir

Face à ces défis, les acteurs de l'industrie du diamant doivent envisager des stratégies d'adaptation, telles que la diversification des marchés, l'innovation dans les produits et une meilleure gestion des coûts. La résilience du secteur dépendra de sa capacité à naviguer dans ce nouvel environnement commercial complexe.